Plusieurs universités étaient toujours fermées lundi en Afrique du Sud où se poursuivait le mouvement "Fees Must Fall", malgré l'annonce du gouvernement vendredi de ne pas augmenter les frais de scolarité pour l'année 2016.
Les jeunes rêvent d'étudier gratuitement. Certains étudiants demandent notamment la gratuité de l'enseignement supérieur et la fin du recours aux prestataires de services pour le nettoyage ou la sécurité des campus qui participe, selon eux, au gaspillage des fonds de l'université. L'université du Witwatersrand, à Johannesburg, un autre centre névralgique de la contestation, était également fermée lundi, tout comme celles de Pretoria, du Cap-Occidental (sud) et de Fort Hare (sud).
Les examens commencent cette semaine. Le vice-chancelier du Witwatersrand, Adam Habib, s'est dit "déçu de la décision des étudiants" de poursuivre le mouvement, alors que les examens de fin d'année doivent commencer cette semaine dans quelques universités. La semaine dernière, des milliers d'étudiants étaient descendus dans la rue pour protester contre l'augmentation prévue de leurs frais de scolarité pour 2016. Des heurts avaient éclaté entre manifestants et policiers devant le Parlement sud-africain au Cap et devant le siège du gouvernement à Pretoria.
Les universités, bien que financées par l'Etat, jouissent d'une autonomie financière qui leur permet de décider librement de leurs frais de scolarité. Au Witwatersrand, 10,5% d'augmentation étaient par exemple prévus alors que l'année universitaire coûte entre 29.620 rands (1.930 euros) et 58.140 rands (3.800 euros), sans compter le logement ou les fournitures.