L'ancien président sud-africain rattrapé par la justice. Jacob Zuma sera poursuivi pour corruption dans une affaire de contrat d'armement avec des industriels étrangers qui remonte aux années 1990, a annoncé vendredi le parquet. "Il y a des perspectives raisonnables de penser que les poursuites judiciaires contre Jacob Zuma aboutiront", a déclaré le procureur général Shaun Abrahams lors d'un point de presse à Pretoria. "Un procès me semble la voie la plus adéquate pour régler cette affaire", a-t-il ajouté.
Pots-de-vin. L'ancien président, qui est accusé de corruption et de fraude, est soupçonné d'avoir accepté des pots-de-vin notamment de la société française d'armement et d'électronique Thales, en marge d'un contrat de plus de 4 milliards d'euros signé en 1999. Le procureur a précisé avoir notifié ces charges à l'intéressé qui a "nié toutes les accusations portées contre lui". Cette affaire menace Jacob Zuma et tient en haleine l'Afrique du Sud depuis de nombreuses années. Dans l'affaire Thales, l'ancien chef de l'Etat est soupçonné d'avoir perçu des commissions de la part de deux filiales sud-africaines du groupe français, versées sur compte par son conseiller financier de l'époque, Schabir Shaik.
Démission de Jacob Zuma. Ce dernier rebondissement intervient presque un mois jour pour jour après la démission de Jacob Zuma de la présidence du pays le 14 février, à l'issue d'une longue opposition avec le nouveau chef du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, Cyril Ramaphosa. Le président , qui a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités, a succédé à Jacob Zuma à la tête du pays.