Des militants d'opposition sud-africains continuent de demander la démission du président Jacob Zuma. Suite au remaniement du gouvernement très controversé fin mars, plusieurs partis ont déposé une motion de défiance contre le chef de l'Etat. Persuadés de pouvoir "retourner" une partie des députés du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir qui détient la majorité, ils avaient demandé un vote à bulletins secrets au Parlement. Demande rejetée par Baleka Mbete, présidente de la chambre, qui a estimé que la Constitution n'autorisait pas le vote à bulletins secrets.
La Cour constitutionnelle saisie. L'opposition a alors saisi la Cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays, qui devait rendre son jugement en fin de journée. Plusieurs milliers de manifestants d'opposition, pour la plupart membre de l'Alliance démocratique (DA) et des Combattants pour la liberté économique (EFF), se sont réunis devant la Cour lundi afin de réclamer une nouvelle fois le départ de Zuma.
"Important que les parlementaires puissent voter à bulletins secrets." "Nous marcherons jusqu'à ce qu'il parte et aujourd'hui nous sommes là pour soutenir l'action en justice", a déclaré Tsido Molefe, l'une des manifestantes, à l'AFP. Un autre manifestant, Chris Wiseman, a pour sa part estimé qu'il est "important que les parlementaires puissent voter à bulletins secrets" car "cela garantit un processus équitable et démocratique".