Le journal allemand Bildfait son mea culpa. Alors que le quotidien allemand publiait le 6 février dernier un article sur des violences sexuelles commises à Francfort le soir du Nouvel an, sa rédaction a admis mardi avoir diffusé une fausse information.
Deux faux témoignages. Dans son article, supprimé depuis par le journal, intitulé "37 jours après le nouvel an, les victimes brisent le silence - agressions sexuelles de masse rue Fressgass", Bild s'appuyait sur deux témoignages. Un restaurateur et une jeune femme de 27 ans racontaient avoir assisté à des violences sexuelles commises par un groupe d’une cinquantaine de réfugiés notamment arabes.
Coutumier des remarques xénophobes. Cet épisode, qui rappelle fortement celui survenu à Cologne l'année dernière, avait suscité une vague d’indignations. Cependant, la police n’a jamais confirmé ces faits et, selon le Frankfurter Rundschau, oriente plutôt son enquête sur le restaurateur lui-même, sympathisant du parti d'extrême droite AfD et coutumier des remarques xénophobes sur les réfugiés.
Une enquête interne ouverte. Admettant que ces informations étaient erronées, la rédaction de Bild s'est excusée "pour ne pas avoir retranscrit la vérité des faits et pour les fausses allégations à l’encontre des personnes concernées". Et de préciser que "l’article ne correspond en rien aux standards journalistiques de Bild". Une enquête interne sera menée pour connaître les causes de cette erreur.