400 millions d’euros pour les personnes déplacées. Cet appel de l’ONU sera au cœur de la conférence internationale qui s’ouvre ce jeudi à Paris en présence des représentants des Nations unies, de l’Union européenne, des organisations internationales et des États partenaires du Liban.
Emmanuel Macron devrait faire une annonce sur une nouvelle aide de la France apportée au Liban. "Nous avons travaillé à dégager le maximum de contributions possibles", affirme même l’Élysée. Mais que devient l’argent de l’aide internationale au pays du Cèdre ? La question se pose, les comptes de l’État libanais restent opaques.
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"L’opacité demeure"
Août 2020, le port de Beyrouth est ravagé par une explosion. La France triple ses crédits annuels pour le pays ami avec une enveloppe de 214 millions d’euros, versés entre 2020 et 2022. Un an plus tard, la Cour des comptes enquête, se heurte au manque d’informations et recommande la mise en place d’un dispositif de suivi financier. "Parce qu’évidemment, pour suivre les dépenses publiques, encore faut-il qu'il y ait un gouvernement qui fasse un budget. Donc, il faut qu’il y ait un gouvernement qui soit en exercice", rappelle Daniel Meier, professeur associé et directeur du master Moyen-Orient à Science Po Grenoble.
"On a des rapports au niveau des ONG les plus honnêtes ou les plus anciennes qui travaillent avec les instances internationales et avec la France aussi. Donc, on les connait et ils rendent des comptes en quelque sorte. Pour les autres, et notamment des acteurs communautaires eux-mêmes, on n’a vraiment pas de contrôle et l’opacité demeure", conclut-il. Afin d’aider la population, un nouveau soutien international massif pourrait être conditionné à un redémarrage de l’État Libanais. Selon le spécialiste, il est indissociable du retour de la paix dans le pays.