Bercy et le ministère des Affaires étrangères viennent de lancer une base de données en accès libre sur internet. Celle-ci apprend que la France a versé 13 milliards d'euros en 2021 aux pays éligibles à l'aide publique au développement (APD) sous forme de dons ou de prêts. Avec ce versement, l'Hexagone est le cinquième plus gros contributeur mondial, derrière les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni. Sans surprise, l'Afrique capte une partie de cette aide. La France a versé 5,6 milliards d'euros à ce continent en 2021.
En revanche, la Chine, un géant économique, bénéficie encore de la solidarité des français, ce qui est beaucoup plus inattendu.
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Près de 400 millions d'euros versé entre 2018 et 2020
Quand on parle de la Chine, on parle tout de même de la deuxième puissance économique mondiale. Avec son PIB six fois supérieur à celui de la France, le pays dirigé par Xi Jinping reste un pays en développement pour l'OCDE. L'organisation se base sur le revenu par habitant pour définir les pays bénéficiaires de l'aide. Sur ce point-là, la Chine est moins bien lotie, ce qui justifie sa présence parmi les pays en développement.
Avec un revenu annuel par habitant d'un peu moins de 12.000 euros, elle apparait bien au-delà du cinquantième rang mondial. Une raison pour laquelle la France apporte toujours son aide au géant asiatique. Après l'Allemagne, Paris est même le plus gros contributeur de l'aide publique chinoise, avec près de 400 millions d'euros versés entre 2018 et 2020. En 2021, l'accueil de milliers de jeunes étudiants chinois a coûté 64 millions d'euros.
Dans un récent rapport, le député LR Marc Le Fur critique d'ailleurs l'altruisme budgétaire de la France envers plus riche qu'elle. La situation risque de perdurer puisque la Chine ne devrait pas sortir de la liste des bénéficiaires de l'aide publique avant 2026 ou 2027, à cause des règles de l'OCDE.