Gérald Darmanin en Algérie jusqu'à dimanche. Le ministre de l'Intérieur allie le déplacement privé aux déplacements professionnels et part avec sa femme sur les traces de sa famille. Mais évidemment, après les voyages d'État d'Emmanuel Macron puis d'Élisabeth Borne, c'est aussi l'opportunité d'aborder l'épineux dossier de l'immigration.
Une nouvelle loi sur l'immigration
Après trois ans de brouille diplomatique entre l'Algérie et la France, le dialogue semble avoir bien repris entre les deux pays. Des suites de la visite du président français sur le territoire algérien en août dernier, suivie de celle de la Première ministre, au tour de Gérald Darmanin de reprendre le contact avec les autorités algériennes pour traiter de dossiers urgents. Il est question de coopération sécuritaire et de lutte contre le terrorisme. Mais, plus urgent, le dossier de l'immigration. Surtout que le ministre de l'Intérieur s'apprête à présenter la nouvelle loi sur l'immigration. Cette dernière prévoit entre autres d'expulser plus de ressortissants étrangers, notamment des Algériens en situation irrégulière en France.
Pour cela, il aura besoin de la coopération des pays dont les immigrants clandestins sont issus, comme l'Algérie. Côté Algériens, on se dit prêt à coopérer davantage avec les autorités algériennes. Surtout que la France dispose d'un argument de poids, à savoir la délivrance des visas aux Algériens qui est désormais conditionnée par la reprise de ressortissants en situation irrégulière par leur pays d'origine.