Angela Merkel va quitter la présidence de son parti chrétien-démocrate (CDU) en décembre, a-t-elle confirmé lundi, au lendemain d'un cuisant revers électoral. Et se retirera à l'issue de son mandat de chancelière, en 2021.
Merkel confirme dans un discours. "Elle ne se représente plus à la présidence du parti", avait d'abord indiqué un responsable du parti sous couvert d'anonymat, confirmant une information des éditions en ligne du magazine Der Spiegel et du quotidien Handelsblatt. Il s'agit d'une volte-face, conséquence d'un lourd revers électoral la veille pour son mouvement dans la région de Hesse. "Aujourd'hui, il est temps d'ouvrir un nouveau chapitre", s'est ensuite exprimée la chancelière allemande, après des mois de crises gouvernementales.
Elle ne choisira pas de successeur. Angela Merkel avait jusqu'ici toujours dit considérer que la présidence de l'Union chrétien-démocrate (CDU) et la chancellerie allaient de pair, au risque sinon pour le chef du gouvernement de perdre en crédibilité et autorité. En agissant ainsi, elle permet à un ou une successeur d'émerger. Ce n'est toutefois pas elle qui le choisira, a-t-elle précisé lundi. "Je sens que cette phase (de quête d'un nouveau chef de la CDU) est pleine de possibilités, et c'est très bien car nous ne l'avions pas eue depuis 18 ans", a dit la chancelière. Une proche, la secrétaire générale du parti Annegret Kramp-Karrenbauer, et un de ses détracteurs, tenant d'un virage à droite, le ministre de la Santé Jens Spahn, ont déjà fait acte de candidature.