Allemagne : Merz veut s'inspirer du «modèle» migratoire danois

Le chancelier allemand a loué, ce mercredi, l'exemple du Danemark avec ses politiques très strictes en matière d'immigrations. Pour Friedrich Merz, qui a encore durci les mesures envers les demandeurs d'asile depuis son entrée en fonction début mai, "le Danemark est depuis longtemps un modèle en matière de politique migratoire".
Le chancelier allemand Friedrich Merz a loué mercredi l'exemple donné par le Danemark avec ses politiques très strictes et dissuasives sur l'immigration dont il dit vouloir s'inspirer.
Le dirigeant conservateur, qui a reçu à Berlin son homologue danoise social-démocrate Mette Frederiksen, a jugé "vraiment exemplaire ce que le Danemark a accompli ces dernières années", en matière d'immigration, soulignant avoir "souvent demandé des informations aux membres du gouvernement danois".
Pour Friedrich Merz, qui a encore durci les mesures envers les demandeurs d'asile depuis son entrée en fonction début mai, "le Danemark est depuis longtemps un modèle en matière de politique migratoire". Le Danemark, régulièrement cité en exemple par les droites européennes, a adopté depuis plusieurs années des lois très dures sur l'immigration, souvent critiquées par les ONG et par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Limiter l'accueil d'étrangers sans papier
Sa politique d'accueil très restrictive assume un objectif de "zéro demandeur d'asile", délivrant essentiellement des autorisations temporaires de séjour aux réfugiés, qui vivent dans un statut précaire. Le pays mène aussi une politique de retour très volontariste pour les déboutés du droit d'asile avec des séjours prolongés en centre de rétention.
Le nouveau gouvernement allemand a causé l'irritation de certains de ses voisins européens en annonçant qu'il allait refouler à ses frontières la plupart des demandeurs d'asile. Une mesure que Friedrich Merz veut accompagner d'autres restrictions visant à limiter l'accueil d'étrangers sans papier.
"L'Allemagne est un pays d'immigration depuis de nombreuses décennies, a-t-il dit mercredi, mais nous ne devons pas surcharger la capacité d'accueil et d'intégration de nos sociétés, et nous avons atteint cette limite, si ce n'est déjà dépassée". Les chiffres de demande d'asile "sont en baisse", a-t-il constaté, "mais nous sommes encore loin du compte".