SPD Scholz 1:43
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Hélène Kohl, à Berlin
Le candidat des sociaux-démocrates, Olaf Scholz, sort vainqueur des élections fédérales en Allemagne, organisées dimanche. Il pourrait bientôt devenir le nouveau chancelier, avec le soutien des Verts et des Libéraux pour une coalition. Mais le candidat conservateur, Armin Laschet, s'obstine.
ANALYSE

Les sociaux-démocrates ont gagné les législatives allemandes d'une courte tête, dimanche. En deuxième position, le parti conservateur d'Angela Merkel tombe à son plus bas historique, sans être nettement distancé par le SPD. Les scores sont serrés et les différents partis doivent donc négocier. Alors, qui va remplacer Angela Merkel au poste de chancelier ? La route semble se dégager pour le social-démocrate Olaf Scholz, et ce pour trois raisons

D'abord, Olaf Scholz a gagné le vote populaire, dimanche soir. Son parti, le SPD, a remporté plus de voix que la CDU-CSU d'Angela Merkel. Ensuite, la dynamique joue en sa faveur : il progresse partout, tandis que les conservateurs ont été sanctionnés. Enfin, il a d'ores et déjà des partenaires qui expriment leur envie de gouverner avec lui. Ce sont les Verts et les Libéraux, auxquels il a lancé un appel lundi matin et qui l'ont saisi.

Vers une coalition "du feu tricolore"

Ces deux camps ont d'ailleurs déjà commencé à discuter entre eux pour déblayer le terrain, un signe prometteur en vue d'une coalition. Certes, ils ne le disent pas ouvertement en se faisant désirer, une attitude classique. Mais ils le savent bien : la moitié des Allemands souhaitent que cette coalition-là, celle qu'on appelle la coalition "du feu tricolore", voit le jour. C'est très différent de la dernière fois, quand tout ça avait duré jusqu'au mois de mars. À l'époque, personne ne voulait se retrouver en coalition avec Angela Merkel. La grande coalition avait été une alliance contrainte par l'impasse politique.

Il y a tout de même un écueil : Armin Laschet, le candidat de la CDU-CSU, persiste à penser qu'il est en capacité de négocier en parallèle pour former un gouvernement. Sur le papier, il peut effectivement le faire. Mais dans son propre camp, on lui demande de revenir à la raison et d'accepter que la CDU-CSU aille dans l'opposition.