Les sociaux-démocrates allemands, arrivés en tête aux élections législatives, les Verts et les Libéraux ont annoncé vendredi être parvenus à un accord préliminaire en vue de former un nouveau gouvernement.
"Nous avons effectivement réussi à nous mettre d'accord sur un document. C'est un très bon résultat, cela montre clairement qu'un gouvernement peut être formé en Allemagne", a salué le social-démocrate Olaf Scholz, probable futur chancelier en remplacement d'Angela Merkel, lors d'une déclaration à la presse avec les dirigeants des partis écologiste et libéral.
Des discussions depuis début octobre
Ces trois mouvements, aux programmes très différents, mènent depuis début octobre des discussions préliminaires pour tenter de former cette coalition inédite, sans les conservateurs d'Angela Merkel qui ont enregistré le pire score de leur histoire lors des législatives du 26 septembre.
Sur la base du document présenté vendredi, les trois partis vont approfondir leurs pourparlers et ouvrir des négociations officielles abordant, point par point, tous les détails d'une future alliance.
"Un très bon résultat"
La formation d'un nouveau gouvernement en Allemagne est attendue avec impatience par les partenaires du pays qui redoutent des mois de paralysie, particulièrement au niveau de l'UE, si le vide politique à Berlin se prolonge. Olaf Scholz a salué vendredi "un très bon résultat", qui "montre clairement qu'un gouvernement peut être formé en Allemagne assurant que nous réalisions des progrès".
"Nous avons réussi à mener des discussions intensives jusqu'au petit matin pour mettre sur la table une proposition de coalition de réforme et de progrès afin que nous puissions réellement utiliser la prochaine décennie comme une décennie de renouveau", s'est réjouie la co-présidente des Verts Annalena Baerbok.
Ces avancées ne signifient pas encore que la coalition "feu tricolore", d'après la couleur de chacun des trois partis, sera formée à coup sûr et qu'Olaf Scholz succèdera à la chancellerie à Angela Merkel, en poste depuis 2005.
La suite des discussions entre les partis doit permettre de mettre au point une feuille de route commune détaillée entre des formations que beaucoup oppose, notamment en termes de fiscalité, avec des libéraux opposés aux hausses d'impôts envisagées par le SPD.