Les réactions continuent de pleuvoir après le discours en grande pompe de Vladimir Poutine vendredi devant ses sénateurs et son gouvernement dans lequel il entérine formellement l’annexion de quatre régions ukrainiennes. Un acte condamné presque unanimement par les communautés internationales.
"Jamais nous ne cèderons à cette farce"
Dans ce discours, Vladimir Poutine a souhaité la bienvenue aux régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia dans la Fédération de Russie. En dressant le portrait d’une Russie, sœur de l’Ukraine, qui serait venue à son secours face à un Occident "colonialiste et décadent" qui ne cherche qu’à détruire la Russie, selon les mots du chef du Kremlin.
Un discours particulièrement virulent qui n’a pas manqué de faire réagir. Le président Volodymyr Zelensky s’est exprimé à plusieurs reprises. "Jamais nous ne cèderons à cette farce", a-t-il assuré. "L’Ukraine a pris des décisions pour sa défense. Elles seront toutes appliquées. Nous avons fait une demande accélérée pour entrer dans l’OTAN. Et quant aux négociations avec la Russie… Nous ne négocierons qu’avec un autre président que Monsieur Poutine."
L'UE condamne ces "pseudos annexions"
Les pays de l’Union européenne ont unanimement condamné ces "pseudos annexions", tout comme le président des États-Unis, Joe Biden qui s’est exprimé dans la nuit pour rappeler son soutien à l’Ukraine. "Poutine ne peut pas s'emparer du territoire de son voisin et s’en sortir comme ça, c’est aussi simple que ça. Nous gardons notre cap. Nous allons continuer de fournir de l'équipement militaire afin que l’Ukraine puisse défendre sa liberté territoriale. Nous allons investir 13 milliards de dollars supplémentaires", a-t-il déclaré.
Veto de la Russie à la résolution du Conseil de sécurité
Le conseil de sécurité de l’ONU a également examiné une résolution sur ces annexions illégales mais la Russie a utilisé son veto vendredi pour empêcher l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité, tandis que la Chine, l'Inde, le Brésil et le Gabon se sont abstenus.