Ce samedi, c’est le deuxième anniversaire de l’invasion russe en Ukraine. La guerre lancée par Vladimir Poutine a eu des conséquences économiques, notamment avec des sanctions de l’Europe sur la Russie et une envolée des prix du gaz. Au bout du compte, une étude signée par le cabinet Astérès conclut que l’économie russe a été plus touchée que l’économie des pays européens.
Entre la fin d’année 2021, avant le début de la guerre, et le début d’année 2024, l’économie russe ne s’est pas écroulée, mais elle a moins progressé que celle de la zone euro. "La croissance européenne en 2022 et 2023 a ralenti mais elle est restée positive. Donc il y a un choc pour l’économie européenne et l’économie russe, mais le choc a été nettement moins violent en Europe", relève Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès.
La Russie, as du contournement
Si l’économie russe a mieux tenu le choc que prévue, c’est notamment grâce aux dépenses militaires. Et puis, la Russie s’est aussi organisée pour contourner les sanctions. "La Russie continue à importer des produits occidentaux. Ils transitent par des pays comme le Kazakhstan, l’Arménie ou encore la Turquie. Les flux commerciaux sont rallongés mais ils continuent d’exister", pose Sylvain Bersinger.
>> LIRE AUSSI - «Ici, les Russes nous encerclent» : dans la ville ukrainienne de Tchassiv Yar, les habitants résistent à l'invasion
La Russie se repose également beaucoup sur ses relations commerciales avec la Chine, désormais. Et c’est d’ailleurs ce lien que Bruxelles a ciblé cette semaine avec une nouvelle salve de sanctions.