Les sanctions économiques grimpent d'un cran pour la Russie. Et face à cette menace, l'Etat fédéral ne pourra pas compter sur son fidèle allié chinois. Les banques chinoises vont devoir se conformer aux sanctions internationales et ne plus prêter au pays, ni même financer les achats d'hydrocarbures russes.
La Commercial Bank of China (ICBC), la plus grande banque du monde, a ainsi arrêté d'émettre des lettres de crédit libellées en dollars pour les achats de gaz et de pétrole russes. Un énorme coup dur pour Moscou.
"La Chine n'approuve pas le recours aux sanctions"
Selon les informations d'Europe 1, les quatre principales banques d'Etat chinoises et leurs filiales à l'étranger vont aussi fermer les robinets du crédit, comme elles l'ont déjà fait suite aux sanctions visant l'Iran ou la Corée du Nord. C'est la raison pour laquelle, lundi encore, le porte-parole de la diplomatie chinoise s'élevait violemment contre le principe même des sanctions, déclarant : "La Chine n'approuve pas le recours aux sanctions et s'oppose encore plus aux sanctions unilatérales qui n'ont aucun fondement en droit international. La pratique a prouvé depuis longtemps qu'elle ne résout pas les problèmes."
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La succursale moscovite d'ICBC compte à elle seule près d'un milliard de dollars d'actifs sur place. Désormais, seuls les échanges libellés en Yuans chinois pourraient échapper aux sanctions. Mais Washington demande aux banques chinoises de mettre un terme définitif à leurs opérations avec la Russie.