Les dirigeants des pays les plus riches de la planète se réunissent dimanche en Turquie dans l'obligation d'afficher un front uni contre la terreur djihadiste, deux jours après les attentats qui ont frappé la France.
Condamnation unanime des attentats. Tous les protagonistes du sommet ont condamné la vague d'attaques revendiquée par le groupe Etat islamique et ont présenté leurs condoléances à François Hollande, contraint d'annuler son voyage. Le président américain Barack Obama a dénoncé "une attaque contre toute l'humanité", le Kremlin des "assassinats inhumains" et la Chine s'est dite "profondément choquée". L'Allemande Angela Merkel ou le Britannique David Cameron ont eux promis leur aide dans "le combat contre le terrorisme".
Divergences sur la Syrie. Ces déclarations d'intention cachent mal les divergences qui séparent toujours les grandes puissances sur une solution à la guerre en Syrie. Comme l'a rappelé le secrétaire d'Etat américain John Kerry, des "divergences" demeurent sur le sort à réserver au président syrien Bachar el Assad. La Russie, qui intervient militairement aux côtés des troupes du régime depuis plus d'un mois, et l'Iran continuent à le soutenir contre vents et marées, alors que les Etats-Unis, les Européens et les pays arabes exigent son retrait immédiat.
Bras de fer sur les migrants. Confrontée à un afflux de migrants, majoritairement syriens, depuis le printemps, l'Union européenne (UE) tente de convaincre la Turquie, qui en accueille 2,2 millions, et les autres pays limitrophes de les retenir, en échange d'une aide financière. Les échanges sur ce thème s'annoncent rudes, quelques jours après un rapport européen au vitriol qui a dénoncé les "graves reculs" de l'Etat de droit en Turquie. A deux semaines de la conférence de l'ONU sur le climat à Paris, le G20 sera aussi l'occasion de resserrer une dernière fois les boulons en vue d'un accord pour la réduction des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.