Les députés arméniens ont élu vendredi Armen Sarkissian président de ce petit pays du Caucase, une fonction rendue largement protocolaire par une réforme constitutionnelle dénoncée par l'opposition.
Ancien ambassadeur au Royaume-Uni. Jusqu'à présent ambassadeur arménien au Royaume-Uni, Armen Sarkissian, 64 ans, était le seul candidat. Il a rassemblé en sa faveur 90 votes sur 105 et prend ainsi la succession du président actuel Serge Sarkissian, qui partage le même nom que son successeur sans lui être lié.
Premier ministre il y a 20 ans. La candidature d'Armen Sarkissian, ancien professeur de physique à l'université de Cambridge, qui a également brièvement été Premier ministre entre 1996 et 1997, a été proposée par le parti au pouvoir, le Parti républicain. Les opposants au président actuel, Serge Sarkissian, qui partage le même nom que son probable successeur sans lui être lié, affirment que la réforme constitutionnelle de 2015 n'a été conçue que pour maintenir son influence dans la vie politique du pays.
"Serge Sarkissian veut rester aux commandes". Cette réforme, qui fait passer l'Arménie d'une gouvernance présidentielle forte à un régime parlementaire, "a été introduite pour que le parti au pouvoir et son chef Serge Sarkissian restent au pouvoir indéfiniment", estime le politologue Stefan Safarian. "Serge Sarkissian veut rester aux commandes" et occuper le poste de Premier ministre, aux pouvoirs renforcés, une fois qu'il aura quitté celui de président le 9 avril, ajoute-t-il.