La Russie a accusé jeudi les autorités britanniques d'"étrangler la liberté" après l'arrestation par la police à Londres du fondateur de Wikileaks Julian Assange, réfugié depuis sept ans dans l'ambassade d'Equateur. "La main de la 'démocratie' étrangle la liberté", a réagi sur Facebook la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. "Nous espérons que tous ses droits seront respectés", a déclaré de son côté le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
"Jour sombre pour la liberté de la presse". Le lanceur d'alerte américain Edward Snowden, lui-même réfugié en Russie, a de son côté dénoncé un "jour sombre pour la liberté de la presse". "Les images de l'ambassadeur d'Equateur invitant la police secrète dans l'ambassade pour traîner dehors un éditeur - que cela plaise ou non - de matériaux journalistiques primés finira dans les livres d'histoire. Les critiques d'Assange peuvent se réjouir, mais c'est un jour sombre pour la liberté de la presse", a indiqué sur Twitter l'ancien consultant de la NSA.
Les dirigeants russes ont exprimé à plusieurs reprises leur sympathie pour le fondateur de Wikileaks. "Pourquoi a-t-on mis Assange en prison ? C'est ça la démocratie ?", avait lancé Vladimir Poutine, alors Premier ministre, en décembre 2010.