"Rien ne doit être fait pour conforter Bachar al-Assad car étant le problème, il ne peut pas être la solution". Voici la position de François Hollande. L’opposition n’est pas du tout sur la même longueur d’ondes et estime qu’il est nécessaire de discuter avec le dictateur syrien pour trouver une sortie de crise. Raison pour laquelle trois députés français ont été reçus mardi par Bachar al-Assad. Et ce dernier n’a pas manqué de critiquer la position française.
"Le terrorisme est la raison principale de la souffrance du peuple syrien". "De nombreux pays de la région ou occidentaux, dont la France, continuent jusqu'à présent de soutenir le terrorisme en donnant une couverture politique aux groupes terroristes en Syrie et dans la région", a affirmé Bachar al-Assad, cité par l'agence officielle Sana. Au cours de l'entretien avec parlementaires français – dont Jean-Frédéric Poisson, candidat à la primaire LR, le président syrien a également estimé que "le terrorisme est la raison principale de la souffrance du peuple syrien, (..) ainsi que l'embargo imposé à la Syrie qui a influé d'une manière négative sur la vie des citoyens" syriens.
Poisson rappelle qu'Assad "est en place et est élu par le peuple syrien". Peu après son arrivée mardi à Damas, Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate fondé par Christine Boutin, avait déclaré qu'une solution au conflit en Syrie devait passer par un dialogue avec Bachar al-Assad, "qui est en place et qui est élu par le peuple syrien".