Les propos de Jean-Yves Le Drian font polémique. Le ministre des Affaires étrangères a estimé que la Française Melina Boughedir, détenue en Irak et qui risque la peine de mort, était une "terroriste de Daech". "Quand on va à Mossoul en 2016, c'est pour combattre et donc elle est jugée sur les lieux de ses exactions. C'est la logique normale", a-t-il déclaré sur LCI. Une déclaration qui a provoqué une levée de boucliers de la part des avocats de la jeune femme de 27 ans, qui dénoncent une "ingérence inacceptable" et les risques d'un procès "expéditif".
"Système juridique qui tient à peu près la route". Pour Guillaume Denoix de Saint Marc, directeur général de l'Association française des victimes du terrorisme, les prévenus doivent être jugés sur place. "Il faut aussi penser au droit des victimes et dès lors qu’il y a un système juridique qui tient à peu près la route, il faut que les personnes soient jugées là où elles ont commis leurs crimes et là où leurs victimes puissent éventuellement assister au procès", souligne-t-il au micro d'Europe 1.
Guillaume Denoix de Saint Marc, tout en soulignant que son association était "contre la peine de mort", estime que les personnes prévenues qui risquent la peine capitale doivent être "défendues par les services administratifs et consulaires français".