Attaque à la camionnette bélier contre un groupe de presse à Amsterdam

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"De Telegraaf" a été la cible d'une camionnette bélier mardi. © LAURENS BOSCH / ANP / AFP
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avec AFP , modifié à
Un bâtiment abritant le tabloïd néerlandais "De Telegraaf" a été la cible mardi d'une attaque à la camionnette bélier, qui n'a pas fait de blessé. 

Une attaque à la camionnette bélier a été perpétrée mardi contre l'un des principaux groupes de presse néerlandais à Amsterdam, sans faire de blessé mais ravageant la façade du bâtiment. Il s'agit de la seconde attaque visant des bâtiments abritant des médias en moins d'une semaine aux Pays-Bas. Les autorités ont pris des mesures supplémentaires de sécurité autour des sièges des médias dans le pays.

Camionnette encastrée et incendiée. Vers 04h du matin (03h heure française), une camionnette a foncé à deux reprises dans la façade du bâtiment qui abrite notamment la direction du tabloïd De Telegraaf, le plus gros tirage du pays. L'attaque n'a pas fait de blessé. La police a ouvert une enquête et, selon un communiqué de la municipalité d'Amsterdam, penche pour la piste du "crime organisé". De Telegraaf a diffusé des images de vidéosurveillance montrant la camionnette heurtant frontalement la façade du bâtiment à deux reprises. Le conducteur est ensuite sorti du véhicule, a versé un liquide à l'arrière et y a mis le feu, provoquant une explosion dans une boule de feu.

"Une gifle au visage de la presse libre". L'individu s'est enfui ensuite dans une voiture de couleur sombre. La police, qui a déclenché une chasse à l'homme, a lancé un appel au public dans l'espoir de recueillir des informations. Arrivés très vite sur les lieux, les pompiers ont combattu de gigantesques flammes qui n'ont laissé de la façade de verre de l'immeuble que des poutres en métal tordues. "Nous ne nous laisserons pas intimider", a réagi Paul Jansen, le rédacteur en chef du journal spécialisé en sports, faits divers et célébrités. Il a jugé prématuré de spéculer sur l'identité de l'auteur de cet incident. Le Premier ministre Mark Rutte a estimé qu'en dépit des nombreuses zones d'ombre l'épisode constituait une "gifle au visage de la presse libre et de la démocratie néerlandaises". Le gouvernement est "sur ses gardes et vigilant", a-t-il dit dans un tweet. 

 

Sécurité renforcée autour des médias néerlandais. Jeudi, un homme a tiré une grenade anti-char sur un autre bâtiment d'Amsterdam abritant également des médias, notamment l'hebdomadaire Panorama, sans faire de victime. Arrêté, l'homme de 41 ans a été identifié par la police comme le chef d'un gang local de motards. Les autorités municipales d'Amsterdam ont annoncé qu'elles allaient renforcer la sécurité autour des sièges des médias, notamment avec l'installation de caméras de surveillance supplémentaires.