Une vingtaine de personnes ont été interpellées dimanche et lundi à Ouagadougou au lendemain de l'attaque djihadiste qui a fait 30 morts, a indiqué une source proche du dossier.
Une "cellule dormante". "Une vingtaines de personnes ont été arrêtées depuis hier (dimanche) dans le cadre de l'enquête. Certains ont été relâchés, d'autres sont encore en garde à vue en train d'être entendus", a affirmé cette source sous couvert de l'anonymat. Selon une source sécuritaire, des opérations de police ont eu lieu dans le quartier musulman Hamdalaye dans l'ouest de Ouagadougou. Selon la source proche du dossier, "il y a certainement une cellule dormante basée à Ouagadougou qui les a aidés (les djihadistes) dans cette opération".
Un véhicule nigérien. Concernant le déroulement de l'attaque, "les djihadistes ont loué un véhicule à Ouagadougou à bord duquel ils sont arrives à l'hôtel. Ils ont d'abord exécuté le chauffeur. Ils ont jeté le corps sur le bord de la voie avant de commencer l'attaque", selon cette source. "Un autre véhicule avec des plaques nigériennes était déjà stationné devant l'hôtel et pourrait appartenir à des complice", a précisé cette source. Le ministre de l'Intérieur Simon Compaoré avait déjà évoqué l'utilisation possible d'un véhicule nigérien, ajoutant que "cela ne signifiait rien", notamment sur la nationalité des djihadistes. Cette source a aussi indiqué qu'une vidéo provenant d'une caméra de surveillance de l'hôtel Splendid, épicentre de l'attaque, était "en cours d'analyse par des experts américains du FBI". Les enquêteurs burkinabè épaulés par des équipes françaises travaillaient toujours sur les lieux de l'attaque lundi soir.