Attaque américaine en Iran : «Trump veut avant tout éviter un nouvel Afghanistan», rappelle le Général Bruno Clermont
L'opération américaine en Iran aura-t-elle une suite ? Pour le Général Bruno Clermont, invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos, la chose est complexe. Car ce que veut à tout prix éviter Trump, rappelle ce fin observateur, c'est "un nouvel Afghanistan".
Une entrée dans la guerre mûrement réfléchie. Cette nuit, les États-Unis ont bombardé trois sites névralgiques du programme iranien nucléaire, au dixième jour de la guerre entre l'Iran et Israël. Une attaque "très réussie" selon les mots de Donald Trump, qui éloigne pour une durée qui semble certaine la possibilité pour Téhéran de faire une bombe nucléaire.
Mais alors que le régime des Mollahs réplique avec des missiles sur le territoire israélien, la question d'une éventuelle la suite de l'intervention américaine se pose.
Le choix complexe qui attend Donald Trump
"Trump l'a bien dit, 'soit vous [l'Iran, ndlr] acceptez la capitulation, soit si vous en prenez à nos intérêts, à nos forces, à nos troupes, à ce moment-là on rentrera dans une véritable opération militaire qui ressemblera à une guerre'", rappelle au micro du Grand Rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos, le Général Bruno Clermont. "Mais c'est une étape d'après. C'est celle qu'on est en train de surveiller."
Un choix qui s'annonce complexe pour le président des États-Unis, car "Trump, évidemment, ce qu'il ne veut pas, c'est un nouvel Afghanistan. On a vu comment s'est terminé l'Afghanistan". L'opération américaine Enduring Freedom, lançant l'invasion de l'Afghanistan a commencé en 2001, avec le soutien de la coalition internationale, s'est enlisée jusqu'en 2021 avec un retour des "boys" à la maison impulsée par Donald Trump. Une opération en forme d'échec, puisqu'après 20 ans sur place et plus de 2.000 milliards dépensés selon les estimations, les Talibans ont repris le pouvoir dans le pays.
C'est donc avec cette donnée en tête que Donald Trump devra trancher une éventuelle nouvelle intervention si l'Iran refuse de revenir à la table des négociations, d'autant qu'"il ne peut pas lancer le pays dans une nouvelle guerre", rappelle le Général.