Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé mardi à Ouagadougou que les pays du G5 Sahel étaient "unis" face au "terrorisme", après l'attaque perpétrée dimanche par des djihadistes présumés dans le centre de la capitale burkinabée qui a fait 18 morts.
Cinq pays unis. "Le G5 Sahel est uni dans ces circonstances, nous ne baisserons pas les bras, on ne nous effraiera pas", a lancé le chef de l'État malien dans une déclaration à la presse au palais présidentiel de Ouagadougou, aux côtés du président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, qui ne s'est pas exprimé. "Ils (les assaillants, ndlr) ne réussiront pas à nous faire nous terrer dans nos maisons (...) Le G5 Sahel est uni face au terrorisme", a martelé Ibrahim Boubacar Keïta, président en exercice du G5 Sahel, coalition antiterroriste de cinq pays sahéliens (Mauritanie, Tchad, Mali, Niger et Burkina Faso).
Force antidjihadiste. Face à la dégradation de la situation dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences djihadistes, le G5 a réactivé en février à Bamako ce projet de force régionale conjointe, lancé en novembre 2015. Cette force soutenue par les Occidentaux est encore en construction. Son financement est loin d'être bouclé : seulement 50 millions d'euros ont été promis sur les 450 jugés nécessaires. La France, présente dans la zone sahélo-saharienne avec 4.000 hommes engagés dans l'opération antidjihadiste Barkhane, a poussé à la création de cette force militaire qui devrait compter 5.000 hommes.