Le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni mercredi en urgence à propos de l'attaque chimique présumée en Syrie, a repoussé le vote d'une éventuelle résolution de condamnation, le temps pour les Occidentaux de négocier avec la Russie soutien de Damas. Ce texte présenté par Washington, Paris et Londres, pourrait cependant être voté dès jeudi, selon des diplomates à l'ONU.
Désaccord avec la Russie.Moscou avait jugé "inacceptable" en l'état le projet de résolution condamnant cette attaque mardi contre la ville syrienne de Khan Cheikhoun faisant 86 morts, dont 30 enfants et 20 femmes selon l'l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Une nouvelle illustration des divisions entre Occidentaux et Moscou sur le dossier syrien.
"Affront à l'humanité". Lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a affirmé que cette attaque chimique présumée dans le nord-ouest de la Syrie avait changé son regard vis-à-vis de son homologue syrien Bachar al-Assad, menaçant de passer à l'action face à ce qu'il a qualifié d'"affront à l'humanité. Sa représentante à l'ONU, l'ambassadrice américaine Nikki Haley avait prévenu auparavant que les Etats-Unis prendraient des mesures unilatérales en Syrie si l'ONU ne parvenait pas à répondre de manière collective à l'attaque chimique présumée. Elle avait aussi fustigé la Russie pour n'avoir pas su tempérer son allié syrien.