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// Crédit photo : JOSEPH EID / AFP
L'attaque au couteau, qui a fait trois morts et plusieurs blessés, à Solingen, en Allemagne, a été revendiqué par l'État islamique. Un Syrien, qui s'accuse du triple meurtre, s'est rendu et a été écroué. Cette attaque est la preuve que Daesh n'a pas "disparu", selon Alain Bauer, professeur en criminologie. 

En Allemagne, les enquêteurs creusent désormais le profil de l'assaillant de Solingen. Un Syrien s'est rendu aux autorités et a été écroué aujourd'hui. Ce dernier s'accuse du triple meurtre lors d'un concert, ce vendredi. Une attaque revendiquée par le groupe État islamique. Pour les enquêteurs, il s'agit donc de confirmer cette piste. 

"Il y a même une branche de l'EI qui s'est fortement implantée en Europe"

Daesh est loin d'avoir disparu, même si le groupe terroriste réalise moins d'attaques en Europe. Même si selon Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire national des Arts et Métiers, il faut rester sur ses gardes : "L'État islamique lance des attaques très régulièrement, un peu partout dans le monde et particulièrement dans le monde arabo-musulman ou asiatique. Donc, ils n'ont pas disparu. Il y a même une branche de l'EI qui s'est fortement implantée en Europe". 

 

Le groupe terroriste a par ailleurs changé son mode opératoire : "L'État islamique ne commet plus que des micro attentats, avec un individu en général et un ou deux soutiens. Donc, on est dans le rythme, entre guillemets, normal de ces activités résiduelles, mais réelles. Ils n'ont jamais caché leur volonté de recommencer des attentats en Occident". Des attaques qui ont lieu de manière plus ou moins régulière, plus ou moins revendiquée, selon lui. "Mais l'environnement international, comme leur reconstitution, amène à considérer qu'ils vont commettre d'autres attentats, en tout cas à essayer".