Partir le plus vite possible. Alors que plus de 700 Israéliens ont été tués dans les attaques du Hamas en Israël, les ressortissants tentent de quitter le pays pour retrouver leurs proches et se mettre en sécurité. Mais dans ce contexte, les vols se font rares. Il est un peu plus de 23 heures dans le Hall 2B de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle. Lisa et Raphaël, un jeune couple, débarquent. Samedi, ils étaient à Ashdod, au sud de Tel Aviv, pour les fêtes juives.
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"Ne pas rester seule"
"Dès qu'on a su, on a compris que le climat était différent, dans la rue ce n'était pas la même ambiance qu'habituellement. Même là, quand on a pris la voiture pour se rendre à l'aéroport il y avait des barrages de l'armée, de la police au fur et à mesure", raconte Raphaël. Si leur retour était déjà programmé pour dimanche soir, ce n’était pas le cas de France, une septuagénaire qui vit en Israël depuis le début des années 80. Les alertes, elle y est pourtant habituée. Mais cette fois, c'était différent.
"J'ai eu très peur. J'ai eu pas mal de roquettes qui sont tombées non loin de là où j'habitais. Et en plus, je n'avais pas de chambre blindée dans l'appartement que j'occupais. J'avais un peu le sentiment de lâcheté de partir au moment où on devrait être là mais franchement, j'étais fatiguée et je n'aspirais qu'à une chose c'était de rentrer, revoir les miens et ne pas rester seule", confie-t-elle. Seule, France ne le sera pas restée longtemps à l’aéroport ; son fils et son petit-fils étaient là, à l’attendre, pour l’accueillir.