Plus de 1.200 personnes ont péri depuis le début des hostilités entre le Hamas et Israël. Ce week-end, le mouvement islamiste palestinien a lancé une offensive dans le pays, en plein Shabbat, le repos hebdomadaire juif, et 50 ans et un jour après le début de la guerre israélo-arabe de 1973. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de réduire en "ruines" les caches du Hamas, alors que plus de 123.000 Palestiniens ont été déplacés à l'intérieur de Gaza à cause des frappes, selon l'ONU.
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Dans le monde, les réactions internationales se multiplient ce lundi, au troisième jour de l'offensive.
Macron réitère le plein soutien de la France à Israël
Emmanuel Macron a exprimé lundi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou sa "vive préoccupation au sujet des otages et des blessés" après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël, a rapporté la présidence française.
Le chef de l'État français a eu une nouvelle conversation téléphonique avec le chef du gouvernement israélien après celle de samedi, et lui "a réitéré le plein soutien de la France à Israël et aux Israéliens, et son attachement à leur sécurité et à leur droit de se défendre", selon l'Élysée. "Il a redit sa condamnation la plus ferme des attaques terroristes perpétrées par le Hamas", et "a présenté ses condoléances pour l'ensemble des victimes". Dans ce communiqué, Paris ne précise pas si des Français figurent parmi les otages.
L'UE suspend son aide au développement aux Palestiniens
L'Union européenne a suspendu tous les paiements de son aide au développement en faveur des Palestiniens et décidé de réévaluer l'ensemble de ses programmes en cours, qui représentent un total de 691 millions d'euros, a annoncé lundi le commissaire européen Oliver Varhelyi. "Tous les paiements immédiatement suspendus, tous les projets réexaminés, tous les budgets concernant des projets, y compris pour 2023, reportés jusqu'à nouvel ordre, réévaluation de tout le programme", a indiqué le commissaire hongrois en charge du voisinage et de l'élargissement, sur X (ex-Twitter).
Les États-Unis livrent des munitions à Israël et renforcent leur présence militaire
Les États-Unis ont commencé dimanche à envoyer de l'aide militaire à Israël avec de nouvelles munitions et à rapprocher leur groupe aéronaval en Méditerranée, marquant un soutien rapide à leur allié historique surpris par des attaques du Hamas palestinien.
Lors d'un appel avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dimanche, le président Joe Biden a annoncé qu'"une aide supplémentaire pour les forces armées israéliennes est désormais en route pour Israël et que davantage va suivre dans les prochains jours," selon un communiqué de la Maison Blanche.
"Plusieurs citoyens américains" ont été tués dans cette offensive, a indiqué dimanche un porte-parole du Conseil de la sécurité nationale américaine. Le président américain a promis "le soutien total à son gouvernement et au peuple israélien à la suite d'un assaut épouvantable et sans précédent des terroristes du Hamas", a ajouté l'exécutif.
La Russie craint l'entrée de "forces tierces"
Le Kremlin juge que le risque de l'entrée de "forces tierces" dans le conflit entre Israël et le Hamas est "élevé", a estimé lundi son porte-parole. "Le risque d'implication de forces tierces dans ce conflit est élevé", a expliqué Dmitri Peskov, appelant à entamer un "processus de négociations dès que possible", selon les agences russes Ria Novosti et Tass.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé en parallèle que la solution "la plus crédible" est la création d'un État palestinien. Il a également promis que la Russie et la Ligue arabe travailleraient à "arrêter l'effusion de sang" en Israël et à Gaza avec les pays qui veulent "une paix durable au Moyen-Orient", dans une conférence de presse à l'occasion de la visite à Moscou du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit.
L'Iran rejette les accusations d'implication dans le conflit
Le Hezbollah libanais, allié du Hamas et de l'Iran, a tiré des obus sur un secteur contesté à la frontière. La formation, bête noire de l'État hébreu, a dit avoir effectué ces tirs "en solidarité avec la résistance et le peuple palestiniens". Certains acteurs occidentaux pointent aussi une possible implication de l'Iran dans l'offensive du Hamas contre Israël.
Téhéran a toutefois rejeté lundi ces accusations, réfutant des informations publiées par le Wall Street Journal. Le pays a cependant été l'un des premiers à apporter son soutien à l'offensive, disant "soutenir la légitime défense de la nation palestinienne".
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La Maison Blanche a de son côté affirmé qu'il était "trop tôt" pour dire si l'Iran était directement impliqué, ajoutant toutefois n'avoir "pas de doute" sur le fait que le Hamas était "financé, équipé et armé" entre autres par la République islamique.
Les Émirats arabes unis "consternés" par la prise d'otage de civils israéliens
Les Émirats arabes unis, qui ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020, se sont dit "consternés" par la prise d'otage de civils israéliens après l'offensive lancée samedi contre Israël par le Hamas palestinien. Le pays du Golfe est l'un des trois pays arabes, avec Bahreïn et le Maroc, à avoir établi des liens diplomatiques avec Israël dans le cadre des accords d'Abraham, négociés par le gouvernement du président américain Donald Trump.
"Les attaques du Hamas contre les villes et villages israéliens proches de la bande de Gaza, y compris les tirs de milliers de roquettes sur des centres de population, constituent une escalade sérieuse et grave", a affirmé le ministère émirati des Affaires étrangères dans un communiqué publié dimanche soir. Le ministère est "consterné par les informations selon lesquelles des civils israéliens ont été enlevés comme otages à leur domicile", a-t-il ajouté.
La Chine dit "condamner" les actions portant atteinte à des civils
Le gouvernement chinois a dit lundi "condamner" les actions portant atteinte à des civils, après les affrontements entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël. "La Chine est très préoccupée par l'escalade continue du conflit israélo-palestinien", a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ajoutant que Pékin "déplore les pertes civiles causées par le conflit", "rejette et condamne les actions portant atteinte aux civils".