La menace d'un conflit qui s'étend grandit. Ce lundi, l'armée israélienne a bombardé plusieurs positions du Sud-Liban, après l'incursion de plusieurs groupes armées appartenant au djihad islamique palestinien. Le Hezbollah, organisation paramilitaire libanaise financée par les Gardiens de la révolution islamique, a confirmé la mort de plusieurs de ses combattants. Depuis le début des affrontements, les Libanais, déjà plongés dans une des plus graves crises financières de leur histoire, redoutent une nouvelle guerre.
"Les gens sont très inquiets"
À Tyr, Europe 1 a rencontré Hassan, dont la famille est originaire de Yarine, à quelques kilomètres de la frontière. Alors que le pays entier retient son souffle, sa famille a quitté la région dans la crainte d'un embrasement du conflit. "Les gens sont très inquiets. Ils suivent l'actualité et paniquent, ils font la queue devant les stations-service pour faire le plein de leur voiture".
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Car les Libanais pansent encore les plaies de plusieurs traumatismes. Des guerres successives, une crise économique désastreuse et récemment, l'explosion du port de Beyrouth en août 2020, qui avait causé la mort de 218 personnes. Un nouveau conflit mettrait la population à genou. "La situation de notre pays est déjà très mauvaise", souligne Steven, originaire de Roumieh dans le Mont-Liban. "On s'en fiche de ce qu'il se passe là-bas, ils doivent régler leurs problèmes chez eux."
Les autorités libanaises ont annoncé la fermeture des écoles dans le sud du pays ce mardi. Si le Hezbollah ne semble pas vouloir entrer dans un conflit direct avec Israël, le groupe armé chiite, ennemi déclaré de l'État hébreu, pourrait être entraîné dans l'engrenage de la guerre.