Deux mois après les attaques terroristes, l'armée israélienne progresse, les enquêtes sur les massacres de kibboutz aussi. Quelques jours à peine après le 7 octobre, Yaëlle Sherer rassemblait déjà les premiers témoignages pour la police israélienne. Elle dirige un groupe de défense des victimes de violences sexuelles. "Il y a quelques survivants, peu nombreux, mais quelques personnes, des deux sexes qui ont survécu à des viols et violences sexuelles commises par le Hamas", avance-t-elle.
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"Beaucoup de preuves"
Mais la plupart des victimes directes ne sont plus là pour témoigner, assure l'enquêtrice. Alors depuis des semaines, la police israélienne auditionne les survivants des massacres, et les équipes de secouristes. "Des filles déshabillées, au-dessus et en dessous de la taille… Des personnes massacrées, certaines décapitées. Il y avait des filles qui avaient le bassin brisé, à force d’avoir été violées", décrit Shelly Harush, un témoin du festival Nova, cité par la responsable de l’enquête.
À ces témoignages, rappelle Yaelle Scherer, s’ajoutent aussi : "Beaucoup de preuves balistiques, de photos. Et ces images ont souvent été filmées par le Hamas lui-même". L’enquête sera encore longue prévient la police israélienne, au moins plusieurs mois. De leur côté, les autorités médicales du pays demandent l'ouverture d'une enquête pour crimes contre l'humanité au regard du droit international.