Après le choc et la surprise, la riposte. Depuis samedi et l'attaque du Hamas contre Israël au petit matin, l'État hébreu lance progressivement sa contre-offensive. Des centaines de milliers de réservistes ont été mobilisés, tandis que les soldats tentent d'appréhender ou d'abattre les derniers attaquants palestiniens encore présents sur le territoire israélien.
Si la menace d'exécuter un otage à chaque frappe non annoncé d'Israël sur Gaza a été brandie par le Hamas, la volonté de l'État israélien ne semble pas entamé. L'État hébreu semble plus que jamais préparer un assaut terrestre sur la bande de Gaza.
Du matériel livré en continu
Il faut dire que les grandes manœuvres ont commencé. Près de 300.000 réservistes de l'armée israélienne ont été rappelés en 48 heures, tandis que du matériel militaire, des chars d'assaut et des véhicules blindés sont amenés à la frontière. L'armée israélienne a annoncé avoir repris le contrôle des villages proches de la barrière de sécurité.
À l'arrière, les soutiens logistiques de Tsahal sont en place. Sur les routes, les civils livrent de la nourriture et des équipements aux soldats dans un balai ininterrompu d'automobilistes.
Un terrain difficile
Une intervention terrestre dans la bande de Gaza semble donc de plus en plus inéluctable. Pour aller détruire la branche militaire du Hamas, s'ouvre une véritable course contre-la-montre. Chaque heure écoulée est une heure de plus concédée aux terroristes islamistes qui en profitent pour valoriser leurs défenses. C'est aussi une heure de plus de captivité pour les otages. Mais les autorités israéliennes l'ont prévenu : la guerre sera longue et pénible, les pertes immenses. Pour occuper la bande de Gaza, véritable labyrinthe urbain, les États-majors occidentaux considèrent qu'il faut 5 à 10 fois plus d'attaquant que de défenseur.
Le risque du piège de l'offensif terrestre est donc réel, d'autant qu'il augmenterait par ricochet les chances d'intervention du hezbola libanais dans le nord du pays.