La pression continue de monter. Le Hamas menace d’exécuter les otages si Israël ne cesse pas le feu le temps de négocier. Depuis l’opération lancée samedi par l’organisation terroriste palestinienne, Israël impose un "siège total" à la bande de Gaza et ses avions y bombardent des cibles toutes les quatre heures. Les hommes du Hamas, eux, sont retranchés dans un immense réseau de souterrains sous Gaza. Un labyrinthe réputé imprenable et cible des forces israéliennes.
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Point de crispation pour Israël
L'armée israélienne le surnomme le métro du Gaza. Un dédale de couloirs de béton, exigus, poussiéreux avec, fixés sur les parois des câbles téléphoniques et électriques. Sous terre, les hommes armés disparaissent des radars de l'État hébreu. Si le réseau servait avant au trafic et au ravitaillement clandestin de la province enclavée depuis l'Égypte, c'est aujourd'hui une arme stratégique pour mener des incursions en Israël.
C'est aussi au cœur de ce labyrinthe que la centaine d'otages du Hamas serait d'ailleurs retenue, explique Éric Denécé, directeur du centre français de recherche sur le renseignement. "Ils ne vont pas les mettre dans des bâtiments classiques. L'une des choses les plus simples est de les dissimuler sous terre, dans les souterrains qui réunissent ces caves les unes ou autres et qui leur permettre de se déplacer malgré les tirs et malgré les frappes, dans une sécurité qui va être de moins en moins simple mais qui pour l'instant fonctionne encore", détaille le spécialiste.
C'est donc l'un des points de crispation côté Israël. Surtout parce que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait fait de la destruction de ces tunnels un objectif numéro un. Il avait fait ériger un mur de fer tout autour de Gaza, truffé de capteurs en profondeur dans le sol pour empêcher toute intrusion. Mais les entrées des souterrains, cachées dans des maisons, des sous-sols sont souvent imprenables.