Le son des sirènes fait désormais partie du quotidien des habitants de Tel-Aviv. Quatre jours après l'incursion meurtrière du Hamas en territoire israélien, cette ville du nord d'Israël bordant la Méditerranée, d'ordinaire animée par d'innombrables restaurants et divers lieux de fête, est pratiquement paralysée.
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Lorsque les sirènes retentissent, il faut rejoindre les abris, souvent situés en sous-sol, en moins d'une minute, ou bien se réfugier dans les cages d'escalier pendant 10 minutes environ. Durant ce temps, le Dôme de fer, le système de défense aérienne israélien, intercepte les roquettes du Hamas dans un bruit assourdissant. En vacances à Tel-Aviv en famille, Marc, un Franco-israélien, a fait une courte promenade ce mercredi après-midi, juste à côté de sa location en bord de mer.
"Ce n'est pas de la peur, c'est de la tristesse"
"Israël est complètement à genou devant ce massacre. Et maintenant, le Hamas continue de nous envoyer des roquettes, sans arrêt. Sans arrêt, on est dans les miklat, ces chambres solidifiées pour que les meubles ne s'écroulent pas. Ça dure toute la nuit, toute la journée, c'est horrible. Tel-Aviv, c'était une ville qui ne dormait pas. Mais là, même sur la plage, il n'y a personne. Ce n'est pas de la peur, c'est de la tristesse", dit-il. Ce mardi, lorsque la sirène a résonné, la famille de Marc, totalement terrorisée, a, elle aussi, dû se réfugier dans son abri.
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Tel-Aviv est ainsi quasiment désertée. Les écoles et les entreprises sont fermées et le nombre de taxis en circulation est réduit, de nombreux chauffeurs également réservistes s'étant dirigés vers le front. Une immense partie des habitants sont désormais volontaires, notamment pour récupérer et envoyer des affaires partout dans le pays. Tel-Aviv s'attend ce mercredi soir à de nouvelles sirènes.