C'est un terme qui a resurgi avec l'attaque du 7 octobre du Hamas contre Israël. Invitée de La Grande interview Europe 1 - Cnews ce mardi, Marine Le Pen avait souligné qu'"on assiste à nouveau à des pogroms et ils se déroulent sur la terre d'Israël". Originaire de la Russie de l'époque tsariste, ce terme évoque aujourd'hui des violences armées perpétuées contre la communauté juive.
Ce n'est pas qu'une attaque terroriste. C'est un immense pogrom, le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah.
— Yonathan Arfi (@Yonathan_Arfi) October 10, 2023
Je me refuse toujours à ces références. Mais c'est un fait : 900 civils exécutés de sang-froid. Des familles brûlées vives. Des bébés décapités.
Parce que Juifs. pic.twitter.com/LmM55YzP1P
Plus d'un siècle de violences antisémites
Pour comprendre ce qu'est un pogrom, il faut remonter au 19e siècle, en Russie, à l'époque du tsar Alexandre II et plus précisément lors de son assassinat en 1881 par des révolutionnaires. Cette période d'incertitude entraîne "deux grandes vagues de pogroms qui balayent les territoires des actuelles Ukraine et Moldavie", selon l'Encyclopédie d'histoire numérique de l'Europe. Avec la Révolution russe de 1917, marquant la chute du régime tsariste, les communautés hébraïques sont les boucs-émissaires du régime bolchevique en place. Dans les pays d'Europe de l'Est, comme la Pologne ou encore la Biélorussie, les pogroms s'enchaînent sur la population juive, avec des pillages, des viols et des meurtres.
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Ces violences se développent petit à petit dans l'entre-deux-guerres, jusqu'à atteindre leur apogée durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, un pogrom désigne tout massacre perpétué à l'encontre d'une communauté pour des raisons religieuses ou ethniques.