Sept soldats français ont été blessés dans l'attaque qui a visé samedi les camps de la Minusma et de la force française Barkhane à Tombouctou, dans le nord du Mali, au cours de laquelle "une quinzaine" d'assaillants ont été tués, a annoncé dimanche l'état-major français. L'assaut a fait au moins un mort et une dizaine de blessés parmi les Casques bleus, selon la mission de l'ONU. Un premier bilan donné par les autorités maliennes avait fait état d'"une dizaine de blessés" parmi les troupes françaises.
"Attaque sournoise contrée". "Je déplore la mort d'un Casque bleu et plusieurs blessés suite à une attaque contre @UN_MINUSMA à #Tombouctou#Mali selon rapports préliminaires. Toutes mes condoléances et mon entier soutien aux collègues. Notre détermination à soutenir la paix au #Mali reste inébranlable", a réagi dimanche sur Twitter le chef du département des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix. "Cette attaque sournoise a été contrée, l'objectif de provoquer le plus de dégâts possible a échoué", a déclaré le porte-parole de l'état-major français, le colonel Patrik Steiger. "Des tirs indirects de roquettes ou de mortier ont été suivis par l'explosion successive de trois véhicules piégés. Des assaillants ont réussi à entrer, dont certains déguisés en Casques bleus pour semer la confusion", a-t-il ajouté, soulignant qu'"aucun tir fratricide n'a eu lieu".
Je déplore la mort d'un Casque bleu et plusieurs blessés suite à une attaque contre @UN_MINUSMA à #Tombouctou#Mali selon rapports préliminaires. Toutes mes condoléances et mon entier soutien aux collègues. Notre détermination à soutenir la paix au #Mali reste inébranlable.
— Jean-Pierre Lacroix (@Lacroix_UN) 15 avril 2018
"Situation stabilisée". Le ministère malien de la Sécurité avait évoqué la veille deux véhicules piégés, l'un aux couleurs des Forces armées maliennes (Fama) et l'autre portant le sigle "UN" des Nations unies. Le premier "a explosé", tandis que le second "a pu être immobilisé". En réaction à l'assaut, quatre avions Mirage 2000 ont été envoyés samedi depuis la base française de Niamey, au Niger, ainsi que deux hélicoptères Tigre et trois Caïman avec des commandos à leur bord, "pour contribuer à la reprise complète du contrôle" du camp et "sécuriser la piste de l'aéroport (jouxtant le camp, NDLR) afin de permettre l'évacuation sanitaire des blessés", a précisé le colonel Steiger. "Au petit matin, la situation était stabilisée", a-t-il ajouté.
Les attaques débordent sur les pays voisins. Les sept militaires français blessés ont pu être évacués vers la base de Gao. Depuis 2013, les groupes djihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, mais des zones entières du pays échappent toujours au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques. Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et dans le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.