Le ministre allemand de l'Intérieur a rejeté lundi tout "soupçon généralisé" à l'encontre des réfugiés après les attentats ou agressions des derniers jours, perpétrés notamment par des demandeurs d'asile, qui ont frappé le pays.
Des procédures engagées pour terrorisme. "Nous ne devons pas porter de soupçon généralisé contre les réfugiés, même s'il y a des procédures qui sont engagées dans des cas isolés" contre eux, a déclaré Thomas de Maizière au groupe de presse Funke à la lumière des récentes tragédies. Thomas de Maizière a tenu à rappeler que 59 procédures pour soupçon d'appartenance à des organisations terroristes étaient actuellement en cours concernant des réfugiés en Allemagne, "et cela par rapport à plusieurs centaines de milliers de gens nouvellement arrivés".
Ramener le nombre de migrants à "un niveau bas". La porte-parole ajointe du gouvernement allemand, Ulrike Demmer, a indiqué pour sa part que le risque criminel représenté par les réfugiés dans le pays n'était proportionnellement "pas plus grand que dans le reste de la population". Le ministre de l'Intérieur a toutefois plaidé pour des vérifications des services de sécurité renforcées avant l'entrée des migrants dans le pays. Et il a souligné les efforts de Berlin pour ramener le nombre des migrants qui arrivent en Allemagne "à un niveau bas et soutenable". Un nombre record d'un million y étaient arrivés l'an dernier, fuyant notamment la guerre en Syrie.
Trois attaques par des réfugiés en une semaine. Le Syrien de 27 ans tué dans l'explosion de la bombe qu'il portait dimanche soir près d'un festival de musique à Ansbach, probablement lors d'un attentat-suicide selon les autorités locales, était un demandeur d'asile dont la demande avait été rejetée il y a un an. Il était en instance d'expulsion vers la Bulgarie, selon Berlin. Il y a tout juste une semaine, un autre demandeur d'asile a blessé plusieurs personnes à coup de hache et de couteau à Wurtzbourg, un acte qu'il a dit avoir commis au nom de l'organisation Etat islamique. Enfin dimanche, un demandeur d'asile syrien de 21 ans a tué une femme de 45 ans d'un coup de machette à la tête, cette fois lors d'une crise de rage pour une affaire passionnelle selon la police.