Les autorités françaises n'ont pour l'instant pas décelé de "ramifications" en France des attentats qui ont frappé Barcelone et Cambrils, en Espagne, a annoncé vendredi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Aucun assaillant n'est connu des services français. "Nous ne croyons pas qu'il y ait de ramifications. À un moment donné, on avait fait état de Français qui auraient pu participer à cet attentat. Nous avons regardé l'ensemble des fichiers, personne de connu ne correspond aux individus qui ont été concernés par l'attentat espagnol", a affirmé Gérard Collomb sur RTL, ajoutant toutefois que "les choses demandent à être confirmées".
26 Français blessés. Selon le ministre, 26 ressortissants français ont été blessés, dont "peut-être autour de 17" grièvement touchés. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui se rendra à Barcelone dans la journée, a fait état vendredi matin dans un communiqué de 26 blessés dont onze grièvement.
Treize personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées par une camionnette qui a foncé dans la foule jeudi en fin d'après-midi sur la Rambla, l'artère la plus touristique de Barcelone. Cette attaque a été revendiquée par le groupe djihadiste État islamique. Trois suspects, dont un Espagnol et un Marocain, ont été arrêtés par la police, mais le chauffeur est toujours en fuite vendredi matin.
Une deuxième attaque à Cambrils. Quelques heures plus tard, six civils et un policier ont été blessés par cinq "terroristes présumés" qui ont foncé dans la foule sur la promenade de bord de mer à Cambrils, une ville touristique à 120 km au Sud de Barcelone. Ils ont été abattus par les policiers.
Une menace toujours importante. "La menace reste toujours importante" en Europe, a rappelé Gérard Collomb. En France, "le niveau d'alerte est déjà extrêmement important". "On s'est interrogé la semaine dernière sur l'utilité du dispositif Sentinelle. On voit aujourd'hui qu'il faut mobiliser profondément les militaires et la police, la gendarmerie parce que la menace reste toujours importante", a-t-il ajouté.
Un dispositif plus mobile. Interrogé sur l'évolution de Sentinelle, qui mobilise 7.000 militaires, promise par Emmanuel Macron, Gérard Collomb a évoqué la possibilité "de gardes moins statiques" et d'un "dispositif qui sera remanié de manière à être plus mobile et à ne pas exposer nos militaires comme ils l'ont été ces derniers temps", en référence aux récentes attaques menées contre les forces de sécurité. La plus récente a blessé six soldats de Sentinelle, dont trois grièvement, le 9 août à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), fauchés par une voiture qui a foncé délibérément sur eux.