Le comité de soutien à Hassan Diab, seul suspect de l'attentat de la rue Copernic à Paris en 1980, a demandé jeudi au Premier ministre Justin Trudeau et aux parlementaires d'intervenir auprès de la France pour la tenue d'un procès équitable et sa libération conditionnelle. "Nous vous demandons instamment d'intervenir" afin de permettre le retour d'Hassan Diab au Canada, a écrit le comité de soutien dans sa lettre ouverte à Justin Trudeau.
Depuis la fin de l'enquête en juillet sur cet attentat à la bombe qui avait fait quatre morts devant la synagogue de la rue Copernic, les parties avaient 40 jours pour déposer des demandes d'actes ou des remarques complémentaires. "La défense l'a fait, le procureur public non", a indiqué jeudi le comité de soutien à Hassan Diab, 63 ans, en détention provisoire en France depuis son extradition du Canada en 2014.
Le port d'un bracelet électronique. L'instruction avait requis sa remise en liberté avec assignation à résidence et port d'un bracelet électronique car, selon le dossier, "des éléments concordants" tendent à établir qu'Hassan Diab se trouvait à Beyrouth au moment des faits. Le parquet s'y oppose en raison des éléments à charge comme des expertises graphologiques, un témoignage d'un service de renseignement non identifié, un passeport à son nom avec des tampons d'entrée et de sortie d'Espagne à l'époque, d'où serait parti le commando.
Suspecté d'avoir confectionné l'engin explosif. La cour d'appel a prolongé la détention en attendant la décision des juges sur la tenue éventuelle d'un procès. Selon l'enquête, Hassan Diab est suspecté d'avoir confectionné l'engin explosif. "Nous sommes profondément inquiets qu'Hassan (Diab) soit injustement condamné dans le cadre des lois antiterroristes françaises", a souligné le comité de soutien auprès de Justin Trudeau. Parallèlement, ce comité a déposé au Parlement une pétition signée par plus de 3.000 Canadiens, syndicats ou organisations de défense des citoyens.