La prudence est de rigueur lorsqu'il s'agit de trouver des explications particulières à tel ou tel attentat et notamment celui survenu à Londres, samedi soir, faisant au moins sept morts et des dizaines de blessés. Une attaque perpétrée deux semaines seulement après l'attentat de Manchester qui avait fait 22 morts. Personne ne sait ce qui se passe dans la tête des chefs ou de chaque terroriste de l'État islamique et personne ne peut dire de manière certaine pourquoi l'Angleterre est ainsi ciblée.
Frapper partout. Car cette organisation cherche en permanence à frapper partout, que ce soit en Europe ou aux États-Unis, mais également dans le monde arabo-musulman. En témoigne, le récent attentat à la bombe survenu en Afghanistan ou l'attaque qui a eu lieu il y a quelques jours contre toute une ville dans le sud des Philippines.
Une organisation subversive. C'est d'ailleurs la nature de cette organisation. Les services de renseignement extérieur, la DGSE, la caractérise comme une organisation subversive. C'est-à-dire qu'elle utilise le terrorisme mais aussi la lutte armée et la propagande pour tenter de déstabiliser nos États, nos sociétés qu'elle considère comme "infidèles".
Les élections, un moment propice. La volonté est de fracturer notre unité nationale. Ainsi, de ce point de vue là, la tenue d'élections dans un pays apparaît comme un moment propice à des attentats. Cela a été le cas en France, pendant la présidentielle, avec l'attaque survenue sur les Champs-Elysées et une autre empêchée à Marseille. C'était le cas en Allemagne, avec de toute évidence une tentative de peser sur la situation politique et sur la chancelière Angela Merkel autour du débat des migrants.
Une organisation opportuniste. C'est également une organisation opportuniste. Elle frappe là où elle peut frapper, parce qu'elle a une cellule ou un individu prêt à passer à l'action. Et c'est là la motivation principale.