La police britannique a rapidement progressé dans son enquête sur l'attentat suicide de Manchester qui a fait 22 morts, avec deux nouvelles arrestations samedi et le démantèlement d'une "bonne partie" du réseau djihadiste derrière l'attaque.
Perquisition à Manchester. Deux nouvelles arrestations ont eu lieu samedi, après une nouvelle arrestation qui avait eu lieu vendredi soir, portant à onze le nombre de personnes en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'attentat suicide commis lundi soir à la sortie d'un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande et revendiqué par le groupe djihadiste État islamique (EI). Les deux hommes âgés de 20 et 22 ans ont été arrêtés samedi par les policiers après que ces derniers ont procédé à une explosion contrôlée lors d'une perquisition à Manchester, dans le cadre de l'enquête, selon un communiqué.
Progrès "immenses". La police a fait des progrès "immenses" dans l'enquête et continue à explorer des pistes "importantes", avait précisé vendredi dans l'après-midi Mark Rowley, le responsable de l'anti-terrorisme britannique, tout en annonçant que d'autres arrestations étaient "probables".
Contexte familial djihadiste. L'attaque perpétrée par un jeune Britannique d'origine libyenne, Salman A., a fait 22 morts, dont des enfants, et 116 blessés dont 66 sont encore hospitalisés, parmi lesquels 23 dans un état critique, selon un nouveau bilan. L'enquête a révélé que Salman A., 22 ans, né à Manchester de parents libyens ayant fui le régime de Mouammar Kadhafi, avait baigné dans un contexte familial djihadiste. La bombe qu'il a utilisée était un engin artisanal puissant équipé d'un détonateur sophistiqué que le jeune kamikaze n'a très vraisemblablement pas conçue tout seul, selon des experts.