Deux Français figurent parmi les 29 victimes de l'attaque à Ouagadougou d'un restaurant et d'un hôtel fréquentés par des occidentaux. La capitale burkinabé n'avait encore jamais connu d'attaque terroriste, mais la diaspora française était sur ses gardes depuis une attaque similaire à Bamako en novembre.
Des endroits à éviter.Revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique, les attentats de Ouagadougou surviennent moins de deux mois après une attaque similaire au Mali. Dans ce contexte, la diaspora française au Burkina Faso redoutait des attaques. Ces derniers mois, certains d'entre eux avaient pris des précautions, modifiés leurs habitudes, en évitant notamment les lieux les plus fréquentés par les occidentaux. C'est le cas de Catherine, expatriée française installée à Ouagadougou : "On s'y attendait, on évitait certains endroits, mais malgré tout, les Français du Burkina continuaient à vivre le plus normalement possible. Là, on va faire certainement plus attention".
Limiter les rassemblements. L'ambassade de France avait donné, depuis plusieurs semaines, les consignes de délaisser les hôtels, les restaurants remplis d'expatriés. Désormais, il faudra peut-être aussi limiter les rassemblements, les fêtes entre Français. C'est une idée qui circule en tout cas entre les membres de l'Union des Français de l'Etranger à Ouadagoudou. "On devait organiser un rallye, mais je pense qu'il va malheureusement être annulé", explique Charles-Alexandres Raucy, qui en fait partie. Après Bamako et Ouagadougou, ils sont nombreux à redouter une prochaine attaque dans la région du Sahel. Le Quai d'Orsay affirme sur son site "qu'aucune zone ne peut désormais être considérée comme totalement sûre".