Maria Contreras-Sweet, ex-responsable des PME de l'administration Obama, a annoncé jeudi être arrivée à un accord pour reprendre le studio Weinstein, au bord de la faillite en raison du scandale d'agressions sexuelles entourant son co-fondateur Harvey Weinstein.
"Une nouvelle vision". "Notre équipe est heureuse d'annoncer que nous avons franchi un pas important et trouvé un accord pour acheter des actifs de la Weinstein Company pour lancer une nouvelle société, avec un nouveau conseil d'administration et une nouvelle vision incarnant les principes que nous défendons depuis le début du processus à l'automne", a déclaré Maria Contreras-Sweet dans un communiqué. "Ces principes n'ont jamais varié et consistent à bâtir un studio de cinéma mené par un conseil composé d'une majorité de femmes indépendantes", à "sauver 150 emplois", et "créer un fonds de compensation des victimes", a-t-elle ajouté.
Elle n'a pas donné d'autres détails, ni précisé le montant final de l'opération.
Des relations difficiles entre les deux parties. Cette annonce intervient alors que la Weinstein Company avait annoncé dimanche être prête à déposer le bilan, faute d'accord avec le groupe d'investisseurs emmené par Maria Contreras-Sweet. La TWC n'a pas immédiatement confirmé jeudi soir que les deux parties étaient bien parvenues à un accord. En annonçant son prochain dépôt de bilan dimanche, la TWC avait fait de multiples reproches à Maria Contreras-Sweet, laissant entendre que les relations entre les deux parties étaient difficiles. Maria Contreras-Sweet s'était dite "surprise" de ces critiques, assurant vouloir "créer une société dirigée par des femmes, capable de "servir d'exemple" dans un pays où le #MeToo a fait chuter de nombreux hommes de pouvoir.
Elle n'a jeudi donné aucun détail sur l'accord apparemment trouvé, ni confirmé le montant de l'opération. Jusque-là, le projet était évalué à 500 millions de dollars, dont 225 millions de dollars de reprise de dettes.