Cela fait désormais un mois que la guerre en Ukraine a débuté et plus de 26.000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en France. À terme, près de 100.000 réfugiés sont attendus par le gouvernement. Pour les accueillir, un immense centre d'accueil a été installé porte de Versailles à Paris. Un seul et même endroit pour recevoir des papiers provisoires, être redirigés vers un logement en province. C’est un guichet unique pour organiser cette vague d'arrivée, un grand hangar de 5.000 m2 qui permet d’organiser la vie d'après.
Des familles ensuite envoyées en province
D'un guichet à l'autre, 300 réfugiés récupèrent chaque jour une autorisation provisoire de séjour, une carte de paiement où on peut entendre : "Vous savez vous allez être envoyé en dehors de Paris Normandie Bretagne."
Et pour y aller, des bus partent d'ici pour toute la France. Mais il faut attendre. Olga et son fils Dimitri, même regard bleu et triste, arrivent de l'ouest de l'Ukraine : "Les bombes ont commencé à tomber à côté de chez nous. On ne pensait pas que la guerre arriverait dans l'ouest. On est tout de suite parti, mon mari est resté combattre."
Un logement et ensuite du travail
Olga s'interrompt brusquement. Leur bus est annoncé, dans deux heures, ils seront à Loué dans la Sarthe.
" À ma connaissance, il n’y a pas eu de mobilisation d'une telle ampleur dans l'histoire de l'asile en France depuis la Seconde Guerre mondiale", explique Hélène Soupios-David, de l'association France Terre D'Asile qui accompagne ces vagues de réfugié, "là on gère l'urgence et le début et maintenant on est aussi en train de préparer". Il faudra ensuite leur trouver un travail, une école, pour continuer à vivre tant que durera la guerre.