Les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne étaient réunis à Bruxelles pour un sommet européen. Parmi les sujets à l'ordre du jour, l'Ukraine et notamment les livraisons de munitions, la compétitivité, le commerce, l'immigration ou encore l'énergie. Des sujets pour certains clivants, mais qui ne nécessitaient pas d'être tranchés de manière urgente. Dans ce contexte, les dissensions entre Paris et Berlin sont revenues au premier plan.
La fin des moteurs thermiques
Premier désaccord : la fin du moteur thermique en 2035. Après en avoir soutenu le principe, l'Allemagne s'y oppose. Le pays demande une dérogation pour les carburants synthétiques. Une volte-face qui empêche le texte du Green Deal européen d'être adopté. Côté français, on tient à l'échéance de 2035. On redoute que les engagements climatiques de l'Union européenne ne soient respectés.
Pour clarifier ces positions divergentes, Emmanuel Macron a rencontré son homologue allemand. "Le chancelier a été très clair sur le fait que ça ne remet pas en cause l'objectif européen en 2035 d'avoir des véhicules sans émissions de CO2. Et dans ce cadre-là, sans rouvrir le trilogue, de pouvoir trouver les modalités techniques pour apporter la réponse à ce que nous avons déclaré ensemble. Donc il n'y a pas de désaccord sur ce sujet entre nous", a déclaré Emmanuel Macron.
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Le nucléaire
Deuxième désaccord : l'énergie nucléaire. La France et dix autres pays veulent obtenir la reconnaissance de l'atome pour décarboner l'économie dans tous les textes européens, ce qui ne plaît pas à l'Allemagne et quelques pays antinucléaires.