Mis bout à bout, ces boîtes et registres d'archives sur la guerre d'Algérie se comptent en centaines de mètres. À l'intérieur des cartons, des documents de justice. Jusqu'alors, seuls des chercheurs pouvaient les consulter sur dérogation spéciale. Depuis jeudi, elles sont en accès libre.
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Des documents ouverts à tous
"Il y un dossier d'instruction avec une plainte, un PV de police, un jugement... N'importe qui peut venir consulter ces documents là sans besoin de justifier d'une recherche ou d'un intérêt quelconque", explique Céline Guyon, présidente de l'Association des archivistes de France.
Faire des découvertes
On y trouve des milliers de pages. C'est une plongée dans un océan d'informations. Nombreux sont ceux qui attendent des découvertes, comme Pierre Mansat, président de l'association Josette et Maurice Audin, qui militait pour l'ouverture des archives.
"Ça va permettre de comprendre comment la France menait la lutte contre les militants indépendantistes. Et puis, surtout, qui concerne l'Organisation de l'armée secrète, l'OAS et le terrorisme de l'OAS. Les enquêtes sur la lutte des services secrets comme la police. Et il y a des pans entiers qui n'étaient pas accessibles." Si elles sont aujourd'hui consultables par tous, reste encore une difficulté : certaines familles bloquent l'accès à des archives privées qui pourraient se révéler décisives.