Aylan Kurdi, son frère aîné Galip et leur mère Rehan, dont les corps ont été retrouvés échoués sur une plage turque, ont été enterrés vendredi à Kobané, en Syrie. La photographie du petit corps allongé d'Aylan Kurdi, trois ans, sur le sable, vêtu d'un t-shirt rouge et d'un pantalon bleu, a suscité des messages de sympathie et des réactions d'indignation venus du monde entier. Ce simple cliché est venu résumer la tragédie des migrants qui, depuis des mois, fuient leurs pays en Afrique, au Proche-Orient ou en Asie pour rejoindre l'Europe afin d'échapper à la guerre et à la misère.
Un appel aux gouvernements arabes. En pleurs, son père Abdullah Kurdi, a assisté à l'enfouissement des corps au cours d'une "cérémonie des martyrs" à Kobané, une ville a forte majorté kurde située à la frontière turque. Il a dit espérer que la mort de ses proches encouragerait les pays arabes à venir en aide aux réfugiés syriens. "Je veux que les gouvernements arabes, pas les pays européens, voient (ce qu'il est arrivé) à mes enfants et en leur nom, qu'ils apportent leur aide", a-t-il dit dans une vidéo diffusée sur le site internet d'une radio locale.