Belgique : percuté par une plaque d'égout jetée d'un pont, un routier meurt sur le coup

Camion - autoroute
L’objet, lourd de près de 20 kilos et mesurant 30 centimètres sur 60, n’a laissé aucune chance au conducteur. © CHRISTIAN LAGEREK / SCIENCE PHOTO / CLG / SCIENCE PHOTO LIBRARY VIA AFP
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/ Crédit photo : CHRISTIAN LAGEREK / SCIENCE PHOTO / CLG / SCIENCE PHOTO LIBRARY VIA AFP
En Belgique, un drame sur la route a été provoqué par l’inconscience et la bêtise de cinq jeunes. Sous l’emprise d’un gaz hilarant, ces derniers ont jeté du haut d’un pont une plaque d’égout. Présent sur l’autoroute E42, un routier a été percuté par l’objet et est décédé sur le coup, alors que sa femme se trouvait à côté.

Du gaz hilarant et un accident qui l’est beaucoup moins. Ce n’est pas une surprise, la drogue fait des ravages. Et malheureusement, les drames ne touchent pas que les consommateurs. En Belgique, un routier roumain en a été victime. Dans la nuit de vendredi à samedi, le conducteur a été percuté de plein fouet par une plaque d’égout, lancée depuis un pont de l’autoroute E42 près de Namur. Suspectés d’être les auteurs du jet, cinq jeunes, dont deux mineurs, ont été présentés ce mardi à la justice belge. Une enquête pour "assassinat" a été ouverte par le parquet de Namur (centre).

La femme du conducteur présente dans le véhicule

Sur un pont enjambant l’autoroute E42 à hauteur de Héron, la plaque d’égout, accrochée à une sangle, a été jetée par les individus. L’objet, lourd de près de 20 kilos et mesurant 30 centimètres sur 60, n’a laissé aucune chance au conducteur. Avec la vitesse, la plaque d’égout est venue transpercer le pare-brise du véhicule avant de toucher le routier de nationalité roumaine, tué sur le coup.

En revanche, le conducteur n’était pas seul dans son camion. Et malheureusement, la personne qui se trouvait à ses côtés était sa compagne. Présente dans la cabine aux côtés de son mari, la femme est tout de même parvenue à immobiliser le poids lourd et éviter la sortie de route. Selon les médias locaux, les jeunes gens avaient fait usage de capsules de protoxyde d'azote, surnommé "gaz hilarant" pour ses effets psychoactifs. Cependant, le parquet de Namur n’a pas voulu commenter lundi soir cette information.

Les cinq individus récidivistes ?

"Les auditions des suspects (par la police) sont en cours, il y aura ensuite divers devoirs d'enquête ordonnés par le juge", a déclaré une porte-parole du parquet jointe par l'AFP. Parmi les cinq suspects, tous interpellés dimanche, il y a deux mineurs et trois "jeunes majeurs", a-t-elle précisé. Tous sont originaires de la commune d'Andenne, non loin de Héron où les faits se sont produits. Ils seront présentés mardi au juge d'instruction (pour les majeurs) et à un juge de la jeunesse (pour les deux autres), qui devront décider de leur placement en détention.

Étonnamment, ce n’est pas le seul accident de ce genre. Plus surprenant encore, une première plaque d’égout aurait été jetée au même endroit de l’autoroute deux jours avant cet incident. Par chance, le chauffeur visé lors de ce premier accident a pu apercevoir les jeunes présents sur le pont et freiner à temps. Face à cela, les enquêteurs n’ont pas écarté les cinq individus pour ce second acte.

Concrètement, les auteurs du drame survenu dans la nuit de vendredi à samedi ont pu être identifiés grâce à une caméra de surveillance d’un habitant. Selon le média belge Sudinfo, un homme avait repéré la voiture de ces jeunes sur le pont et avait constaté qu’ils tiraient déjà des feux d’artifice. "J’ai vu sur une caméra chez moi que cette voiture était passée plusieurs fois vendredi soir. J’ai appelé le bourgmestre d’Héron, qui a prévenu la police. Ils sont venus récupérer nos images afin d’identifier le propriétaire du véhicule. Les policiers nous ont rendus les images et nous ont remerciés puisque les garçons avaient été arrêtés en partie grâce à cette identification", a-t-il précisé à Sudinfo.