Environ un millier de salariés sont au chômage technique depuis mardi à la suite d'une cyberattaque contre l'équipementier aéronautique Asco basé à Zaventem, près de Bruxelles, a appris l'AFP vendredi de sources concordantes. "L'usine sera encore fermée tout le week-end, il y aura peut-être de nouvelles informations dimanche", a indiqué un responsable du syndicat ACV-CSC Metea, Jan Baetens.
L'usine de Zaventem est la plus importante du groupe. Les autres sites aux États-Unis, au Canada et en Allemagne sont également arrêtés à la suite de la cyberattaque, selon la même source. Asco, à l'origine une société familiale belge, fabrique le mécanisme permettant la rétraction et l'extension des volets des ailes d'avions, et a notamment pour clients des grands constructeurs comme Airbus, Boeing, Bombardier ou Lockheed Martin.
Une plainte a été déposée
"Nous travaillons actuellement d'arrache-pied pour redémarrer le plus vite possible nos activités et servir nos clients. C'est notre première préoccupation", a déclaré jeudi une porte-parole de l'entreprise à l'agence Belga. Une plainte pour une cyberattaque au rançongiciel a été déposée à la zone de police de Zaventem et une enquête ouverte par la police fédérale, a indiqué une porte-parole du parquet de Vilvorde.
Les attaques sophistiquées par rançongiciels sont de plus en plus fréquentes, selon les spécialistes en cybersécurité. Elles cryptent les fichiers d'un système informatique grâce à un code malveillant et les rendent inutilisables, leurs auteurs réclamant une rançon pour les débloquer. Depuis le début de l'année, le groupe français de technologies Altran, le groupe norvégien Norsk Hydro, la ville de Baltimore aux Etats-Unis, le distributeur français de carburant Picoty ont été victimes d'attaques par rançongiciels qui les ont obligés à stopper l'activité pendant des jours, voire des semaines sur certains sites.