Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est revenu vendredi d'une rarissime visite à Oman où il a été reçu par le sultan Qabous, malgré l'absence de relations diplomatiques entre Israël et ce pays arabe du Golfe, ont indiqué ses services vendredi.
Il s'agit de la première visite du genre depuis 1996, ont précisé les services du Premier ministre israélien dans un communiqué. Cette visite est "un pas important dans la mise en oeuvre de la politique du Premier ministre Netanyahu visant à approfondir les relations avec les pays de la région en se servant des avantages d'Israël dans les domaines de la sécurité, de la technologie et dans le secteur économique", dit le communiqué.
הביקור הוא צעד משמעותי ביישום המדיניות שהתוותי להידוק הקשרים עם מדינות האזור, תוך מינוף יתרונותיה של ישראל בביטחון, בטכנולוגיה ובכלכלה pic.twitter.com/sjWMFQXRuF
— Benjamin Netanyahu (@netanyahu) 26 octobre 2018
En toile de fond : l'expansion de l'influence iranienne. Parmi les pays arabes, Israël n'a de relations diplomatiques qu'avec l'Égypte et la Jordanie. Mais Benjamin Netanyahu ne cesse de proclamer que les nouvelles réalités régionales, à commencer par l'expansion de l'influence iranienne, créent une convergence d'intérêts avec les pays arabes. Benjamin Netanyahu, accompagné de son épouse Sara, s'est rendu à Oman à l'invitation du sultan "après de longs contacts entre les deux pays", a dit le bureau du Premier ministre.
"Faire progresser la paix au Moyen-Orient". Dans un apparent signe de la sensibilité de la visite, celle-ci n'avait pas été annoncée et n'a été divulguée qu'après coups. Le bureau du Premier ministre israélien a diffusé plusieurs photos du Premier ministre accueilli par le sultan ou à ses côtés pointant une carte du doigt. Les deux hommes ont discuté "des moyens de faire progresser la paix au Moyen-Orient, ainsi que plusieurs sujets d'intérêt commun touchant à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient", ont dit les services de Benjamin Netanyahu.
Oman et Israël ont noué des liens à partir de 1993. À la différence d'autres dans la région, Oman n'a pas participé aux conflits armés entre les pays arabes et Israël. Les deux pays avaient noué des liens après les accords d'Oslo, ont indiqué les Affaires étrangères israéliennes. En 1994, le Premier ministre israélien de l'époque Yitzhak Rabin s'était rendu à Oman et en 1996 les deux pays avaient signé un accord sur l'ouverture de bureaux de représentation commerciale. Oman avait fermé ces bureaux en octobre 2000 après le début de la Seconde Intifada, le soulèvement palestinien. Benjamin Netanyahu et l'administration américaine de Donald Trump promeuvent l'idée qu'une nouvelle convergence d'intérêts entre Israël et les pays arabes, à commencer par l'Arabie Saoudite, pourrait conduire à une reconfiguration diplomatique régionale.