L'Ukraine s'apprête à passer le cap du premier anniversaire de la guerre. Ce vendredi 24 février, cela fera un an que l'invasion russe a débuté. Comment les Ukrainiens appréhendent-ils cette date ? Envoyé spécial en Ukraine pour Europe 1, Nicolas Tonev raconte que "leur état d'esprit évolue au rythme des nouvelles, qu'elles soient bonnes ou mauvaises".
Les mauvaises nouvelles peuvent venir du front, où c'est plutôt compliqué en ce moment. De bonnes nouvelles qui peuvent venir de l'étranger avec des aides militaires massives. Mais ce qui est partagé par tous ici, c'est la fatigue générale. C'est ce que raconte à Europe 1 Artiom, un jeune designer de 27 ans. "Chaque jour, il y a un ressenti différent. Des fois, tu te sens cassé. Tu ne veux rien, juste que cette guerre se termine quel que soit le moyen utilisé, car c'est épuisant. Si tu veux vivre ta vie, tu vas voyager, tu veux voir ton futur alors que maintenant, c'est impossible parce que tu ne sais pas de quoi demain sera fait."
Le stress ambiant d'une nouvelle offensive
Alors ce lendemain dont il parle, c'est peut-être l'immédiat. Parce que si ici, à Kiev, la situation paraît tranquille, des missiles ou des drones suicides peuvent arriver à tout moment. C'est aussi la fameuse nouvelle offensive russe qui viendrait du Nord. Certaines alertes aériennes sont engendrées par des décollages d'avions de combat en Biélorussie pour des exercices, un peu comme une répétition quotidienne de cette hypothétique nouvelle attaque. Un risque qui ajoute au stress ambiant.