L'armée birmane poursuivait mercredi son enquête après la découverte de dix cadavres dans une fosse commune d'un village de l'Etat Rakhine, région où les soldats birmans sont accusés d'épuration ethnique contre les musulmans rohingyas. "Une enquête est en cours pour découvrir la vérité derrière cette fosse", a expliqué le chef de l'armée dans un communiqué publié sur Facebook, à côté de photos floues de corps en décomposition.
Dans l'épicentre des violences. Cette fosse commune a été découverte lundi dans le village de Inn Dinn, dans le district de Maungdaw, épicentre des violences qui ont débuté fin août par l'attaque de postes de police par la rébellion rohingyas. La répression violente de l'armée qui a suivie ces attaques a été largement condamnée sur la scène internationale et récemment les Nations unies ont évoqué un possible génocide.
L'armée a toujours nié les représailles contre les civils. "Des mesures seront prises conformément à la loi si les membres de la sécurité sont impliqués dans cette affaire", promet l'armée. Jusqu'ici, l'armée birmane a toujours nié toutes représailles contre les civils, assurant que seules 400 personnes avaient été tuées, parmi lesquelles "aucun innocent". Et rien ne permet encore d'affirmer avec certitude que les personnes auraient été tuées ces dernières semaines.